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Swiatek, capitaine et champion de Division 1 !
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Digne de l’héritage

Cette paire de joueurs, accompagnée par des éléments de grande valeur, va en effet permettre aux Girondins d’écrire l’une des plus glorieuses pages de son histoire. Car les années de guerre et de reconstruction post-chaos étant passées, le jeu reprend ses droits, dans des conditions plus conformes aux standards. En l’occurrence, les Bordelais portent haut l’étendard du football et du succès. Dès la création du club, sous l’impulsion de Benito Díaz Iraola, entraîneur espagnol de renom, et de ses « top players » (Jaime Mancisidor, « Paco » Mateo Vilches, Santiago Urtizberea, Roger Catherineau, Henri Arnaudeau, Ferenc Szego, entre autres), le jeu de la formation aquitaine avait été loué. Comparé, même, aux références absolues de jeux dits à « l’anglaise », pour certains, ou à la « sud-américaine », pour d’autres ! Mais dans tous les cas, les éloges avaient flatté et gratifié un mix d’esthétisme et d’efficacité, plusieurs fois primé. Après la consécration de 1944, Swiatek allait donc enfin vivre le plus beau moment de son cursus footballistique. Si en 1944-1945, dans le dernier championnat dit « de guerre », les Marine et Blanc avaient terminé à égalité de points avec Lyon (L.O.U.) dans le Groupe Sud, et laissé les Gones disputer, à la différence de buts, la finale, c’est sous la houlette d’André Gérard, ancien grand joueur du club et technicien apprécié, qu’ils allaient vivre, en l’exercice 1949-1950, un évènement exceptionnel. Et de nouveau victorieux. Après un passage deux saisons en Deuxième Division, en 1947-1948 et 1948-1949, mais avec la joie d’avoir vécu une remontée en D1, l’heure de la consécration sonnait. En dépit, aussi, d’un titre de champion de D2 passé sous le nez in extremis en 19491…  

Swiatek tonique !

Mais celui qui est naturalisé, et international en Équipe de France « A » depuis le mois de décembre 1944, s’affirme comme l’un des meilleurs au poste ; soit de demi-centre (libero). Lui qui, de son propre aveu était « avant-centre avec Blénod », et qui alors « aimait dribbler », dégage une impression de force tranquille, maîtrisée, autant qu’un sentiment de sécurité défensive. Qualités qu’il véhicule match après match. Robuste, solide dans les duels,         « tour de contrôle aérienne », il va devenir le capitaine d’un groupe taillé pour gagner. Sa stature, son calme et sa faculté d’anticipation ne sont évidemment pas pour rien dans les résultats obtenus. Derrière, c’est un Swiatek tonique qui mène la danse ! Ainsi, aux côtés des Gustave Depoorter, Christian Villenave (gardiens de but), Georges Mérignac, Manuel Garriga, René Gallice, René Persillon, Saïd Ben Arab, André Voisembert, André Doye, Ben Kaddour M’Barek, Michel Dupeux, Guy Meynieu, Camille Libar, Édouard Kargulewicz, Lambertus De Harder, Ben M’Barek Mustapha, Jacques Fraigneau, Athanasio Rodriguez et Guy Villenave, il devient champion de France de D1 ! C’est une première historique, pour un club âgé d’à peine quinze ans, et qui ne connaîtra telle performance qu’en 1983-1984 ; avec le deuxième, obtenu par le collectif d’Aimé Jacquet et Alain Giresse… Retrouvez la première partie de l'histoire de la légende Jean Swiatek : https://www.girondins.com/fr/legendes-jean-swiatek-partie-1