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Didier Couécou, partir pour mieux revenir
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D’autres aventures

1968-1969, quand elle se termine, est la dernière saison – ou presque – de l’intéressé. Pour cela, il fait honneur au maillot orné du plongeant scapulaire. Comme ses nouveaux partenaires, Claude Petyt, Jacky Simon ou Félix Burdino, il se hisse encore sur la deuxième marche du podium de D1, n’échouant qu’à deux points des Verts de Batteux… Couécou envoie 13 fois le ballon au fond, en championnat, en 30 matches joués ; le ratio est encore très satisfaisant (pour un total de 15 en 38, T.C.C.). Qui plus est pour un partant… Mais avant de s’en aller, il dispute une autre finale de Coupe de France : cette fois-ci face à l’Olympique de Marseille de Mario Zatelli. Le 18 mai 1969 à Colombes, entré en jeu à la place de Burdino (65e), il ne peut faire la décision et assiste à la défaite des siens (2-0) ! Quelques mois plus tard, il gagnera la cité phocéenne, où les recruteurs de l’O.M. étaient très enclins à faire signer ce joueur atypique… Problème : il y est… remplaçant ! Ce statut ne lui convient évidemment pas et le Bordelais fait ses valises pour Nice, où le Gym l’accueille en prêt. Échec ou non ? Il va y évoluer en Deuxième Division et être… sacré champion de France ! 1970, c’est donc l’année de la remontée (en D1) pour les Aiglons, mais aussi pour lui, dans la mesure où ce pari, un peu fou à l’origine, est à l’arrivée gagné. Car cette performance rouvre les yeux des dirigeants de l’O.M. qui le réintègrent dans leur effectif professionnel. Zatelli en fait son joker et l’utilise même face aux Girondins, au Stade Municipal (le 13 décembre 1970/18e journée), où Couécou ne peut faire autre chose que de s’y incliner, avec les Ciel et Blanc (3-1) des formidables Josip Skoblar, Charly Loubet ou Roger Magnusson. Cette fois-ci, l’équipe d’André Gérard est supérieure et les Giresse, Burdino ou Jensen ne font pas de quartier… 

Retour à l’austérité

Mais 1970-1971 et 1971-1972 sont synonymes de titres pour les Phocéens, puisqu’ils s’adjugent deux diplômes de champions de France, ainsi qu’une Coupe de France en 1972. De fait, la période faste se poursuit pour le Bordelais qui, après un club dit « ennemi » (sportivement) pour les supporters girondins, signe dans un autre tout autant considéré comme tel : le F.C. Nantes ! Et c’est de nouveau un bon choix pour l’opportuniste attaquant qui sent les coups, jusqu’à devenir champion de France avec les Jaune et Vert ! C’est donc tout sauf une coïncidence, puisque Couécou marque des buts et participe grandement à tous ces succès. Quand même, pour rappel, l’homme a réussi cette impossible affaire, en terminant quatre fois champion de France  (D1 et D2) en quatre ans ! Et s’il a le regret de voir Lyon gagner le trophée Charles-Simon face à son équipe (2-1, avec un but personnel), force est de constater que son palmarès se sera enrichi hors Gironde… Après l’intermède fructueux chez les Canaris, et un retour compliqué à l’O.M. en novembre (même s’il y score toujours), il est grand temps pour lui de rentrer au bercail. Fidèle aux deux couleurs, en 1974-1975, sous la houlette d’André Menaut, et tout près de Jean Gallice, Jean-Pierre Tokoto, Philippe Goubet, Michel Ciavarino et Niels-Christian Holmstrom – et devant « Gigi » –, il débarque dans un onze qui ne joue plus les premiers rôles. Et dans un groupe dont le talent réside principalement dans la solidarité, la solidité défensive, et dans la discipline et la besogne collective. Il fait toutefois partie des quelques éléments en capacité de « surnager » d’un point de vue purement technique, et tire son épingle du jeu en inscrivant 10 buts 30 matches de D1 ; il termine ainsi deuxième meilleur buteur du club derrière Giresse (11). Mais aussi 12e avec sa formation, en D1… Là, ça le change quelque peu des années précédentes !