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Légendes - Didier Couécou (partie 1)
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Didier Couécou, du punch et du… talent !  

Didier Couécou, c’est avant tout un tempérament de feu, une force de caractère, une rage de vaincre. Du moins, dans l’imaginaire collectif. Car si tous ces traits de personnalité sont bien réels et non usurpés, il n’en est pas moins exact que ce bordelais de naissance (Caudéran) est un « vrai » footballeur. Un garçon doué pour la pratique, un élément programmé pour le haut niveau, tant son talent saute aux yeux très tôt… Et ce n’est pas une réputation de tempérament sulfureux – bien réel lui aussi – qui va bafouer celui-ci, ni l’image d’un type qui est donc, d’abord, un joueur de foot très adroit et ô combien efficace. Dans son registre d’attaquant et devant le but adverse, surtout. Et si cet homme n’a probablement pas eu la carrière internationale que son talent lui promettait, il n’est cependant pas passé à côté de celle qu’il a choisie en club. En clubs, même, faut-il dire…

Des débuts prometteurs

Formé au S.B.U.C. (Stade Bordelais Université Club), non loin de chez lui, ses qualités de percuteur, de battant et de finisseur ne laissent pas insensibles les observateurs. Du moins, pas ceux des Girondins de Bordeaux F.C. A l’âge de dix-huit ans, il dispute sa première rencontre avec eux, lors d’un Bordeaux-F.C. Nancy, en championnat de D1, de fin saison 1962-1963 (32e journée). Et en ce 3 avril 1963, il est titularisé au Stade Municipal par l’exigeant entraîneur, Salvador Artigas ; connaisseur, ce dernier ne s’y trompe pas. Face à la formation coachée par Mario Zatelli (technicien qu’il retrouvera bien plus tard à l’Olympique de Marseille), Couécou ne marque pas de but mais il gagne (2-1/ Réalisations de Guy Calleja et Laurent Robuschi) et marque… des points, auprès du staff technique et du grand public ! Au milieu des Zahar Brahim, Gabriel Abossolo ou Robuschi, notamment, il va s’affirmer progressivement et de nouveau être titulaire deux journées plus tard, toujours à domicile et pour une nouvelle victoire (2-0), face au Stade Olympique Montpelliérain (le 13 avril/34e journée). Bordeaux terminera 4e, à 5 points du champion, l’A.S. Monaco F.C., au terme d’une saison convenable, puisque lors de la précédente il évoluait en Deuxième Division. Pour l’anecdote malheureuse, Nancy et Montpellier, eux, descendront en D2... La carrière du jeune Didier est lancée et les espoirs sont de mises. Pour lui et pour ceux qui croient en lui, en ses capacités, en sa façon de se révéler.

 

Des buts et du combat

La saison suivante (1963-1964), la concurrence s’accroît dans l’effectif : Hector de Bourgoing (international français et argentin, en provenance de l’O.G.C. Nice), Karounga Keïta (Mali), Mohamed Abdelkader Tayeb (Algérie), Gérard Bertrand (prolifique buteur caudéranais venu de D2 et de l’A.S. Cannes), Henri Duhayot, voire Aimé Gori, en sus de Robuschi, convoitent les avant-postes. Mais la « Couèque » ne se démonte pas et inscrit 4 buts en 17 rencontres de championnat (Bordeaux se classe 7e), plus 3 en 5 de Coupe de France ! Le ratio est intéressant et il poursuit sa lancée pratiquement sur les mêmes bases lors de l’exercice 1964-1965, avec 7 buts en 25 matches, toutes compétitions confondues (T.C.C.) ; dans le sillon creusé par les buteurs internationaux Robuschi et De Bourgoing, notamment. Une saison qui déclare les siens dauphins du F.C. Nantes, sacré pour deux « petits » points de plus, seulement… C’est donc encore une déception pour la bande à Artigas qui y a cru, tout comme la saison d’avant, quand elle avait été battue par l’Olympique Lyonnais (2-0) en finale de Coupe de France (le 10 mai 1964, à Colombes) ; un rendez-vous auquel n’avait pas participé Couécou.