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Légendes - Jaime Mancisidor (partie 3)
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Du style, de la netteté.

Ces joueurs d’exception, drivés par un entraîneur bâtisseur et visionnaire, ont forgé le début d’une réputation basée sur un football chatoyant et formidable d’efficacité, qui va allégrement franchir les frontières et émerveiller les amoureux de football. On le compare alors à celui qui fait référence sur la planète : le sud-américain. C’est dire… D’autres observateurs avertis disent que Bordeaux joue aussi à « l’anglaise »… Ce qui convient particulièrement à l’idée que l’on se fait de la personnalité et du style de jeu de Mancisidor ! Son flegme, son autorité, sa maîtrise et sa tempérance font foi et impressionnent. Son surnom, « Le Pape », en témoigne grandement…  Sec, mais « propre » sur l’homme, il brille dans les duels grâce à son capital-expérience.    « L’arrière-gauche domine et conduit tout le système défensif bordelais. Il a du style, de la netteté », et il est « l’âme de la défense », rapporte la presse. Durant la campagne de 1941, notamment après la première des trois finales remportées, face au Red Star Olympique (1-3), le 13 avril au Parc des Princes, les journaux sont dithyrambiques… « À tout seigneur, tout honneur. Mancisidor fut l’organisateur du succès défensif de l’équipe bordelaise. Partout où il y avait du danger, il surgissait, toutes les fois que son camp était menacé, il était là. Toutes les balles perdues étaient pour lui », pour « cette tour de défense ». Le placide Mancisidorétale sa classe naturelle, avant de récidiver au stade Yves du Manoir de Colombes, face au Toulouse F.C. (1-3) de son copain Raoul Diagne, lors de la deuxième finale, le 18 mai. « Mancisidor, le valeureux arrière et capitaine des Girondins, sait merveilleusement se placer. Il est toujours où se trouve le danger, c’est-à-dire la balle ; et il a tôt fait de les écarter, l’un et l’autre, avec facilité et l’élégance. » Avec moins de réussite, cependant, lors de la finale de la Coupe des Provinces, qu’il perdra le 1er juin (2-3), avec la sélection Guyenne-Gascogne, face à l’Île-de- France, au Parc des Prince, devant plus de 25 000 personnes… Fort de la particularité de posséder très régulièrement un coup d’avance sur l’adversaire, doué pour les interceptions de balle et dans la relance, il a aussi, grâce à ses qualités techniques et humaines, fait saliver bon nombre de clubs huppés de l’Hexagone, depuis plusieurs années. Mais d’une indéfectible fidélité, il reste. Et ce, jusqu’en 1942, date toutefois choisie pour rentrer en Espagne, avec un retour aux sources favorisé par de légitimes raisons familiales. Il dispute son ultime match en 1941-1942, lors d’une demi-finale de Coupe de France (Zone Nord/Zone Occupée) perdue face au Red Star Olympique (2-1/1ermars 1942), à Bordeaux. Une dernière prestation saluée comme il se doit, d’un point de vue plus technique, par les médias. « On ne manqua pas cet après-midi, au stade municipal de Bordeaux (…), d’applaudir les belles reprises de volées de l’arrière espagnol et la facilité des ses dégagements. » Il signe, en suivant, à la Real Sociedad de Saint-Sébastien, formation qui navigue entre la première et la deuxième division nationale… Avec le départ de Benito Díaz en août 1942 (qu’il retrouvera chez les Basques, et qui reviendra effectuer quelques piges ponctuelles chez les Marine et Blanc), une – double – page se tourne à Bordeaux. Retrouvez dès demain la 4ème partie de l'hommage rendu à Jaime Mancisidor. Lire la deuxième partie