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Légendes - Pedro Miguel Pauleta (Partie 2)
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La bonne pioche ! Bonne pioche, donc ! Bordeaux a tenté le pari et, dès les premiers entraînements, la donne semble être gagnante. L’Insulaire fait trembler les filets d’Ulrich Ramé, l’un des gardiens de but de l’Équipe de France, et non réputé pour en encaisser beaucoup… Première perf’ pour Pauleta, qui subjugue déjà ses partenaires ! David Jemmali, toujours stupéfait plus de quinze ans après, se souvient avec émotion de la prime prestation. « Pauleta est un buteur-né, qui a le sens du but, dans n’importe quelle position. Un peu à la (David) Trezeguet, explique son ancien coéquipier défenseur. Il va participer un peu moins dans le jeu collectif, mais c’étaient 3 occasions, 2 buts ! Voilà à peu près son ratio : très impressionnant ! » Sous le choc, ou plutôt sous le charme, ses coéquipiers et entraîneurs le sont encore plus lorsque le Lusitanien fait ses grands débuts en championnat, le mercredi 6 septembre. C’est à La Beaujoire, à Nantes, à l’occasion de la 6e journée de D1. Dans un derby de l’Atlantique, qui l’est presque aussi pour cet enfant de la balle, qui a appris à jouer au milieu du même océan. Élie Baup, son coach ici, avait annoncé la couleur lors de la présentation-presse de la recrue. Sous forme de boutade chantée – que ne renierait peut-être pas Manu Chao –, le technicien à la casquette avait lancé un « À la bim, à la bamba, à la bim, bam, boum ! » très explicite (lyrics), et qui était censé caractériser la fulgurance de frappe et l’efficacité de son futur goleador. Le gusta Pauleta ! Dans un collectif* qui a vu le départ de Sylvain Wiltord et les arrivées d’Alain Roche (deuxième passage après avoir été formé au club) et Marc Wilmots, notamment, l’homme va s’exprimer pleinement chez le voisin honni. Et faire prendre corps à la petite chansonnette… Six jours plus tard, donc, face à un collectif qui sera sacré champion de France au terme de l’exercice, Bordeaux inflige aux Canaris une sévère pénitence : 0-5 ! Et Pauleta, en grande forme, claque… trois fois : bim, bam, boum ! Wilmots et Laslandes aussi. Mickaël Landreau (futur portier international tricolore) n’en revient pas : le F.C. Nantes Atlantique subit la plus grosse défaite de son histoire à domicile… De la part de Marine et Blanc qui n’avaient plus remporté la moindre victoire depuis le 29 avril de la même année ni, jamais, depuis la saison 1949-1950, signé un succès aussi conséquent à l’extérieur… Un énorme coup de maître s’est tramé en cette incroyable semaine, et ce n’est pas fini… En fin de mois, lors du premier tour-retour de la Coupe de l’UEFA, les Aquitains reçoivent le Lierse S.K. (K.L.S.), après avoir fait match nul en Belgique (0-0). Pauleta, encore une fois, inscrit trois buts, quand Pascal Feindouno en met deux ! Résultat, 5-1 et qualification assurée. La France du football a désormais bien compris à qui elle avait affaire et « l’Aigle des Açores » – surnom donné en référence à la célébration de chacun de ses buts en déployant ses bras comme des ailes, à l’image du vautour ou de l’épervier figurant sur le drapeau  de l’archipel –, ne cesse de s’acharner sur ses proies favorites : les gardiens de but ! Au terme de la saison, il met 20 buts en 28 matches et termine deuxième buteur de D1, juste derrière le Lyonnais (O.L.) Sonny Anderson (22). Toutes compétitions confondues (T.C.C.), cela donne 26 réalisations pour 37 matches ! Bordeaux sera 4e et de nouveau européen… Lors de la suivante, ce sont 22 unités en 33 matches de D1, et une place de meilleur buteur du championnat, partagée avec Djibril Cissé (A.J. Auxerre), pour 35 en 45, T.C.C. ; Bordeaux se classe 6e et est encore européen. En 2002-2003, ce sont 23 buts en 37 matches de D1, et un rang de deuxième meilleur buteur, derrière le monégasque Shabani Nonda (26). Pour 30 en 48, T.C.C. ; Bordeaux sera 4e et toujours européen… Ce qui est loin d’être un hasard… Rendez-vous demain pour la 3ème partie de l'article consacré à Pauleta ! Lire la première partie
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