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Notre Club, 138 ans et un jour
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Titre 2
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Je me souviens. « Je me souviens ». Pensées surréalistes. Je me souviens des dockers du port de Bordeaux. Le Port de la Lune. De ceux qui filaient du quai au près du côté de Bacalan. Balle au pied. Les Kargu. Tylipski. Swiatek. Gallice. Depoorter. Urtizberea, Arnaudeau. De Harder. Meynieu. Et tous ceux du premier titre. Des pionniers.   Je me souviens des luttes arides pour ne pas descendre. Des luttes au cordeau. Des finales de coupe de France perdues. Scapulaire chevillé au corps. De Bourgoin. Montes. Chorda. Couécou. De nos Girondins combatifs. Rugueux. Et des éclairs de lumière de Roland Guillas.   Je me souviens des musiques synthétiques des années ’80. Je me souviens aussi du football authentique d’une décennie dorée. Bez. D’un maillot sans scapulaire. Quand les Girondins étaient quasiment l’équipe de France. Jacquet. Entraîneur tant aimé. Je me souviens de tout. Dropsy. Trésor. Lacombe. Tigana. Bracci. Domenech. Specht. Battiston. Tusseau. Girard. Rohr. Touré. Vercruysse. Ferreri. Dieter Müller. Fargeon. Zlatko et Zoran Vujovic. Et puis Scifo. Sénac. « Le seul l’unique Didier Sénac » chantait le Virage. Et puis… et puis… 1m63 de talent brut. Alain Giresse. Le lob en finale de la coupe de France 1986. Les coups-francs placés. Les dribbles tête haute. Le sens du but. Le sens de l’autre. La générosité. Le talent. Le bleu de chauffe. Trois titres de champions. Deux coupes de France. Evidemment, je me souviens de la Juventus. De Michel Platini dans le paddock. Tardelli. Boniek. Cabrini. Gentile. Scirea aussi. Des champions du monde posent un genou au stade municipal.   Je me souviens de cette histoire qui finit mal. Bez. De supporters tristes à en pleurer. D’une rétrogradation administrative. De moments de flottement. D’une équipe à faire remonter. De la loyauté. Toujours la loyauté. Rohr. Huard. Lizarazu. Dugarry. Fargeon. Ferratge. Gimenez. Dogon. D’une remonté flamboyante. D’une équipe à reconstruire. D’un Club fort. D’un Bordeaux aux nouvelles couleurs. Afflelou. De l’arrivée de Zinedine Zidane. Je me souviens d’un match de légende. Milan AC. Tholot. Dogon. Lucas. Friis Hansen. Grenet. Witschge. Dutuel. Bancarel. Le Parc Lescure en fusion. Le temps de l’émotion. Le stade par-dessus tête. Le cœur chavire. L’histoire aussi. D’une finale de coupe UEFA. De Kostadinov encore. D’une médaille d’argent. D’un silence d’or. Et de la fin d’un groupe.   Je me souviens du retour du scapulaire. Du retour du bleu marine. Les papinades portent maintenant une nuance marine et blanche. Lange. Triaud. Baup. Champion de France. Ramé. Laslandes. Wiltord. Micoud. Benarbia. Colleter. Jemmali. Grenet. Afanou. Diabaté. Diawara. Saveljic. Pavon. Un groupe d’hommes qui jouent au football. Le Parc des Princes. Les dernières minutes de la 38ème journée. Le but de Feindouno. Les larmes de Baup, Labat, Bedouet et Dropsy.   Je me souviens de M6. Camporro. Pauleta signait à H-2 minutes le dernier soir du mercato. Smertine. Legwinski. La Champions League. Une coupe de la Ligue. Ricardo. La préparation d’un groupe de champions. Fernando. Wendel. Planus. Henrique. Sa « mitraillette » au stade de France pour le casse du soir face à Lyon. Je me souviens des 80 000 supporters sur la place des Quinconces le 30 mai 2009 pour suivre la victoire à Caen. Bordeaux champion ! Blanc et Gasset aux manettes. Gourcuff en maestro. Une équipe. Jurietti. Chalmé. Diarra. Gouffran. Jussiê. Cavenaghi. Chamakh. Bellion. Diawara. Ducasse. Trémoulinas.   Je me souviens de six mois ouverts sur l’Europe. Champions League. Plasil. Sept victoires consécutives. La Juve. Le Bayern. Puis Lyon en quarts de finale. Une histoire de penalties. Et la fin d’un cycle. Je me souviens de la coupe de France. Le stade de France. 2013. Gillot. Cheick Diabaté. Saivet. La place de la Bourse. La Gambardella. Le dernier trophée de notre Club. Réminiscence. Résilience. Je me souviens de l’Adieu à Lescure. De la 27ème minute face à Nantes. L’hommage du peuple bordelais à Marc Planus. Je me souviens du Virage Sud embrasé. Je me souviens de l’arrivée au Matmut ATLANTIQUE. Du but de Diego Rolan. Le premier dans ce stade. Je me souviens de La Gantoise. D’une ferveur toujours éclairante.   Je me souviens. Je me souviens sans nostalgie. Avec ferveur. Avec Amour. Comme une déclaration. Notre déclaration. Celle de notre Club historique. Je me souviens et pense à ce « je me souviendrai ». De nouvelles choses à vivre. Ecrivons dès aujourd’hui ce dont nous nous souviendrons dans… 138 ans… et un jour.