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Zoom sur l'Union Berlin
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Adversaire des Marine et Blanc, le club de l’Union Berlin est loin d’être un inconnu. Pour présenter les Eisernen (les hommes de fer), Girondins.com a contacté Julien Duez. Ce journaliste travaillant notamment pour SoFoot, Footballski et le quotidien berlinois Neues Deutschland vous livre son analyse sur les Unioner.

Club populaire, football et supporters qui restaurent le stade. 

"Cher Girondins, votre séjour berlinois ne vous emmènera pas à l’Ouest du mur qui a coupé la ville pendant trente ans. Pour vous, point de Hertha, mais un club plus petit et qui a su conserver un visage humain : l’Union Berlin. Fondée en 1966 avec l’ambition de concurrencer le tout-puissant Dynamo - associé à la police politique est-allemande, la Stasi - l’équipe a ses quartiers dans l’arrondissement de Köpenick, au fin fond du Sud-Est de la capitale. Passé le carrefour à la sortie de la gare, le spectateur s’engage dans une petite marche d’une vingtaine de minutes avant d’achever son périple par la traversée de la forêt qui jouxte le stade de l’Alte Försterei (la vieille maison forestière en français, il n’y a pas de hasard). L’enceinte compte environ 22 000 places et a connu de multiples évolutions depuis que la première pierre y a été posée en 1920.  Mais la plus connue d’entre elle date de 2008, lorsque le stade est à l’agonie - comme les finances de l’Union et de la ville - et que le club est sur le point de perdre sa licence professionnelle. Alors ce sont les supporters qui se retroussent leurs manches et sacrifient leurs vacances d’été, un week-end ou même quelques heures pour rebâtir ce superbe stade composé aux trois-quarts de tribunes debout.

Un nouveau staff technique et un club aux ambitions affirmées. 

Sur le terrain, c’est une équipe relativement nouvelle que vous verrez évoluer face à vos Girondins. Après dix ans consécutifs passés en deuxième division, l’Union Berlin est en proie au doute. La saison dernière devait rimer avec une première montée en Bundesliga, mais une quatrième place à la trêve hivernale a semé le doute dans le rang des Eisernen et provoqué le licenciement du coach Jens Keller. Résultat : le club a piteusement terminé 8e. C’est le suisse Urs Fischer qui devra mener à bien cette mission. Pour cela, celui qui a terminé triple champion de Suisse avec le FC Bâle peut compter sur des d’espoirs du club comme le milieu axial Eroll Zejnullahu et le latéral gauche Christopher Lenz.  Dans les cages, c’est à Jakob Busk que devront se mesurer vos attaquants. L’international danois s’est finalement imposé comme titulaire indiscutable entre les perches berlinoises. Malgré un gabarit relativement petit, Busk se distingue par une capacité à sauter très haut, dégager très vite et tendre la main là où il faut.  Sur les ailes, l’Autrichien Christopher Trimmel n’est pas qu’un amateur de tatouages. Véritable latéral moderne, ses courses époustouflantes dans le couloir droit ont fait tourner la tête de plus d’une défense de D2 allemande. Ajoutez-à cela des centres d’une précision laser pour le numéro 9 et chouchou du public Sebastian Polter.

Une équipe résolument tournée vers l’avant.

Fidèle à la strophe “Immer weiter ganz nach vorn’” (encore et toujours vers l’avant) présente dans l’hymne officiel composé par la chanteuse punk Nina Hagen, l’Union Berlin est connue pour proposer un jeu peu technique mais très méthodique, avec un schéma en 4-2-3-1, modulable en 3-5-2 si nécessaire. Au milieu de terrain, véritable colonne vertébrale de cette équipe, les hommes à surveiller se nomment Felix Kroos (petit frère de), capitaine et tireur de coups-francs, Grischa Prömel, dans le rôle de la sentinelle et Marcel Hartel en numéro 10, transfuge du FC Cologne et international espoir allemand. Attention également à Akaki Gogia, virevoltant ailier droit germano-géorgien, mais dont les gestes techniques parfois imprécis peuvent facilement rimer avec occasions gâchées.  Il ne me reste qu’à vous souhaiter un bon match et à vous recommander la prudence. Nombreux sont les prestigieux adversaires internationaux venus se casser les dents chaque été à l’Union : le Celtic Glasgow, le FC Séville ou Birmingham City ne sont que quelques exemples parmi les plus récents".