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Une défaite honorable [0-1]
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Il est presque 21h à Bordeaux. Depuis plusieurs heures, un flux de supporters défile aux abords du stade. Autour d’un rafraichissement ou d’un hot dog, les pronostics alimentent les débats sur la Fan Zone. Après deux victoires consécutives, les Marine et Blanc rêvent, de nouveau, d’objectifs européens. 11ème au classement avant le coup d’envoi, les pensionnaires du Haillan souhaitent réaliser l’exploit de vaincre le club de la capitale. Une victoire permettrait aux Girondins, de confirmer les belles performances passées. Le 12ème homme, lui, a déjà réalisé l’exploit ce soir. Avec 41 290 spectateurs, le public a battu le record d’affluence au Matmut ATLANTIQUE. Ce soir, Bordeaux est, plus que jamais, « Tous Girondins ». C’est avec les hommes en forme du moment que Gustavo Poyet compose. François Kamano, et Martin Braithwaite sont reconduits sur le front de l’attaque, à côté de Malcom. Au milieu, Younousse Sankharé est préféré à Soualiho Meïté. Jaroslav Plasil prend les rênes du milieu de terrain.

L’ENVIE

Les équipes rentrent sur le terrain, des dizaines de fumigènes multicolores s’illuminent et embrasent tout le stade. Le ton est donné. Dans une ambiance légèrement enfumée, le coup de sifflet retentit, c’est parti ! Les Marine et Blanc, poussés par un public hurlant, ne brident pas leur jeu. Les premières offensives sont déclenchées. Paris reste solide, mais Paris est prévenu. Dix minutes viennent de s’écouler et la pression girondine, sur les hommes en jaune ce soir, est immense ! Mais les Parisiens sont d’une précision sans pareille. Sur une frappe, sans un Benoît Costil bien éveillé, Paris aurait pu prendre l’avantage (12'). Martin Braithwaite décroche son premier tir et vient percuter les gants d’Areola (13'). Une demi-heure de jeu et les débats sont plus équilibrés. Les Bordelais insistent toujours, mais les Parisiens ont repris la possession. La philosophie de jeu décidée par le coach uruguayen est plaisante à voir, mais demande aux onze acteurs, une grande débauche d’énergie. Après deux dernières salves offensives, un petit pont de Malcom sur le latéral espagnol parisien, et monsieur Gautier siffle la pause. Les Girondins de Bordeaux rentrent au vestiaire avec un sentiment d’inachevé. Certes, le jeu est plaisant, les actions incisives, mais le score est encore vierge.

UNE SEULE CHANCE VOUS MANQUE ET TOUT EST DÉPEUPLÉ

C’est la reprise et Cavani vient frapper le premier le cuir pour l’ouverture de ce deuxième acte. Il n’aura fallu que deux minutes aux Parisiens, pour venir rappeler aux Marine et Blanc qu’ils ne sont pas Champion de France pour rien. Pastore, bien inspiré, trouve Cavani qui fusille Costil. Le public parisien exulte et, heureusement, l’arbitre assistant signale un hors-jeu. Cette fois-ci, ce sont les Girondins qui sont prévenus.   Même onze, même envie. Cette équipe fait plaisir à voir. L’engagement, parfois absent des matches de l’équipe bordelaise, est ce soir évident. De son côté, le PSG semble absent de la rencontre. Comme si la simple victoire ne leur donnait pas assez faim. Officiellement vainqueur de l’exercice 2017/2018, les hommes d’Unai Emery semblent repus. Gustavo Poyet répond à la soif de buts du public, en faisant entrer, à vingt minutes de la fin, des renforts offensifs. Nicolas De Préville et son coéquipier Soualiho Meïté entrent en piste, avec la lourde tâche de faire encore mieux que les deux sortants. La réussite parisienne est insolente. L’effectif pétri de talents, profite de chaque opportunité pour tromper Benoît Costil. A la 76ème minute, suite à un corner mal dégagé, Lo Celso reprend de demi-volée le ballon et vient fusiller l’international français (0-1). Du côté des Marine et Blanc, à l’inverse de l’équipe parisienne, la réussite nous fuit. Lukas Lerager, Nicolas De Préville, puis Malcom. Tous échouent devant les buts d’Areola. Après une ultime action collective menée de main de maître par les Girondins, Jules Koundé, à la conclusion, voit sa frappe contrée au dernier moment. L’arbitre regarde sa montre, lève les deux bras et siffle la fin de cette rencontre. Défaite comptable, mais victoire de l’envie pour les Girondins. Une seule chose aura manquée aux joueurs de Gustavo Poyet ce soir, la réussite. Le onze Marine et Blanc n’aura pas démérité, il retourne au vestiaire sans la victoire et les trois points, mais avec les applaudissements de son public.