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Ghoutia Karchouni : « Nous devons jouer toutes les rencontres à 100% ! »
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Girondis.com : Bonjour Ghoutia, la trêve internationale s’est achevée. Dans quel état d’esprit est le groupe ? Ghoutia Karchouni : Je pense que cela fait du bien à tout le monde d’avoir une petite trêve. Je félicite celles qui sont parties avec les sélections comme Nadjma, Erin et Niamh. Pour les filles qui sont restées ici, on a pu travailler certains détails physiques et tactiques. Girondis.com : Comment gère-t-on ces périodes au sein du collectif ? Ghoutia Karchouni : C’est un peu frustrant car il y a moins de monde aux entraînements. Toutefois, ces périodes ont aussi un bon côté. Cela permet de te faire un peu plus masser (rire), d’aller en soin et de travailler davantage en salle de muscu. Girondis.com : Tu évolues au milieu de terrain. Quelle est ton poste de prédilection ? Ghoutia Karchouni : Au début, j’ai été formée comme une vraie numéro 6, devant la défense. Aujourd’hui, je joue n°8, un cran au-dessus. Cela ne change pas grand-chose pour moi. Je trouve ces deux postes assez similaires. Le football évolue. Si tu joues n°6 ou n°8, tu dois faire la même chose. Quand on est n°6, on est face au jeu à la récupération. Quand tu joues n°8, la seule chose qui se travaille davantage, c’est l’habilité de se retourner avec le ballon. En termes d’efforts, ces deux postes sont, pour ma part, similaires. Je n’ai pas de préférence entre ces deux rôles. Tant que j’obtiens du temps de jeu, je suis contente (sourire). Il faut se préparer au combat [...]. Girondis.com : Les supporters aimeraient te connaître davantage. Comment t’es venue cette passion pour le football ? As-tu un(e) idole ? Ghoutia Karchouni : Elle m’est venue quand j’avais quatre ans. Mes grands frères jouaient au foot et mon père est un grand fan de ce sport. Cette fratrie m’a amené à toucher mes premiers ballons dès mes quatre ans. J’avais tellement envie de débuter que mon père a réussi à trafiquer ma licence pour que j’intègre mon premier club, en débutante (rire). Après, par rapport à mes origines, j’admirais beaucoup Zinedine Zidane. Aujourd’hui, je suis très fan d’Harry Kane. Je trouve que c’est l’attaquant moderne, complet. Il sait tout faire, dribbler, passer, marquer. Je le trouve très impressionnant et redoutable d’efficacité. Girondis.com : Les Girondines affrontent le Paris Saint-Germain, ce week-end. Ce sera un match spécial pour toi qui a évolué trois saisons dans ce club… Ghoutia Karchouni : Je ne dirais pas que ce sera spécial. L’année dernière oui, car c’était le dernier match de championnat et on jouait le maintien. Ce week-end, ce sera un match comme un autre. J’aurai à cœur de bien jouer comme tous les matches. Ce n’est pas parce que c’est le PSG que j’aurai une pression supplémentaire. Girondis.com : Paris fait partie des équipes à la lutte pour le titre. Comment abordez-vous cette rencontre face à l’un des cadors de championnat ? Ghoutia Karchouni : Je pense qu’il faut les aborder sereinement. Il faut se préparer au combat et à courir plus que d’habitude, sans le ballon. On le sait, ce sera un match compliqué. Plus tu abordes  les gros matches sereinement mieux tu te sens. A la base, une forme de pression s’installe quand tu joues une équipe plus forte. Mais il faut relativiser et jouer notre chance à fond ! Girondis.com : Tu as également évolué l’an passé à Boston, dans le championnat américain. Que retiens-tu de cette expérience ? Ghoutia Karchouni : Sincèrement, pour moi c’était merveilleux ! J’ai découvert un autre pays, une autre culture. On m’a appris énormément la culture du travail. Peu importe le talent que tu avais. Si tu ne travaillais pas, tu n’arriverais à rien. J’ai vu des joueuses américaines qui avaient beaucoup moins de talent que certaines en France mais elles travaillaient physiquement cent fois plus. C’était impressionnant ! Contrairement en France, où l’on travaille principalement la tactique et la technique, aux Etats-Unis vous êtes constamment évaluée et contrôlée physiquement. Toutes les joueuses passent des heures à la salle. Là-bas, c’est d’abord la salle de muscu et après le terrain. Girondis.com : On arrive à la mi-saison. Vous effectuez un très bon début de championnat avec une cinquième place honorable, en neuf journées. Le groupe revoit-il ses objectifs à la hausse ? Ghoutia Karchouni : Dans un premier temps, nous allons essayer de terminer nos trois derniers matches de la mi-saison. Je pars du principe que nous devons jouer toutes les rencontres à 100%. L’objectif principal reste d’assurer le maintien. Une fois que ce sera acquis nous commencerons à regarder plus haut.