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Marc Planus : « Les Girondins ? Ma deuxième famille ! »
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Vous êtes présent à ce tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Est-ce une sorte de retour au monde du football ? Marc Planus : « Oui, c’est un petit clin d’œil. On m’a appelé il y a un mois pour participer à cet événement avec les Girondins. C’est vrai que je me suis fait discret. Je pars du principe que l’on vit heureux si l’on vit caché. Mais là, c’est un beau petit clin d’œil.  J’ai démarré mes trophées avec cette Coupe de la Ligue en 2007, contre Lyon. Revenir, pour un tirage au sort pour cette compétition, je trouvais que c’était le bon moment. Je suis ravi de recroiser des gens comme Maxwell, Ludovic Giuly, Franck Béria, Benoît Trémoulinas. C’est une petite piqure de rappel pour moi, pour me dire que cela me manque aussi.  C’est bien que Bordeaux accueille cette Coupe de la Ligue. Cela veut dire que les infrastructures que l’on propose ici sont dignes de recevoir des grands événements. Je pense que le club s’est mis au même niveau de dynamisme que celui de la ville, dont Alain Juppé est le plus grand représentant. Je suis vraiment content d’être ici. J’espère que Bordeaux ira au bout parce que jouer devant son public serait une grande fierté. Le stade serait assurément plein. C’est une belle Coupe. Le 31 mars 2018, l’objectif de l’Europe peut être déjà rempli. Cela permet d’anticiper beaucoup de choses sur la saison suivante. Ce serait une belle fête ». J’ai démarré mes trophées avec cette Coupe de la Ligue en 2007, contre Lyon La Coupe de la Ligue est communément plus critiquée que la Coupe de France. Cependant vous aviez envie de la disputer en tant que joueur ? Marc Planus : « J’ai toujours préféré jouer la Coupe de la Ligue. Dans la Coupe de France, tout est fait pour que le club professionnel perde contre le club amateur. Alors qu’en Coupe de la Ligue, seuls des clubs pros participent. C’est bien car les structures et les pelouses sont bonnes. La dotation financière pour les clubs n’est pas négligeable non plus. C’est intéressant.  J’espère que Bordeaux ira au bout parce que jouer devant son public serait une grande fierté Que pensez-vous de l’adversaire toulousain qui se profile pour les Marine et Blanc ? Marc Planus : « Contre Toulouse, ce sont toujours des matches compliqués. Je les ai connus depuis les U15 Nationaux où l’on se rencontrait. C’est bien, cela ajoute un petit cachet supplémentaire à cette affiche. Les amateurs de football diront que ce n’est pas forcément une grosse affiche, mais je suis sûr que Jocelyn Gourvennec trouvera les mots justes et alignera une équipe compétitive pour aller défier la formation de Pascal Dupraz ». Vous semblez affûté. Vous pratiquez toujours une activité sportive ? Marc Planus : « Oui, je fais beaucoup de footing ! Le semi-marathon me plaît. De toute façon pour garder la ligne, je pense que je suis obligé de passer par là. Pour les filles aussi ! (sourire)  J’étais joueur et aussi mauvais perdant sur une partie de belote que sur un quatre contre quatre à l’entraînement. Ce côté compétition au quotidien me manque un peu Plus sérieusement, le football en lui-même ne me manque pas. L’ambiance des stades non plus. C’est plutôt le quotidien, avec les entraînements. J’étais joueur et aussi mauvais perdant sur une partie de belote que sur un quatre contre quatre à l’entraînement. Ce côté compétition au quotidien me manque un peu. Vis-à-vis du sport, j’ai encore besoin de cette adrénaline. J’ai besoin de me faire mal encore. J’ai toujours aimé le footing et maintenant j’ai plus de temps pour en faire. J’espère un jour arriver à faire un marathon. J’essaye de garder la ligne quand même ». Je n’écarte pas un retour  A propos de sa reconversion : Marc Planus : « Je n’ai jamais caché que j’avais une autre passion que le football dans la vie. Tout le monde était au courant. J’avais aussi besoin de changer de milieu, de changer de rythme de vie. Je voulais me lancer le défi de repartir à zéro. Après, c’est vrai que M6, l’actionnaire majoritaire du club, ne m’a pas forcément proposé quelque chose pour continuer. Mais je n’étais en attente de rien. Les gens connaissaient aussi mon caractère. Je n’aurais pas été un mouton dans le château du Haillan. J’ai mes idées. Je n’ai pas la prétention de connaître le football mais je connais les hommes. Mais je pense qu’on avait fait le tour. Après, j’ai parlé tout à l’heure avec Léonard Specht, qui a quitté pendant 20 ans le milieu du football avant d’y revenir. Il m’a dit : ‘’Tu verras, tu reviendras certainement’’. Ce sera demain ou dans 10 ans …  Alors c’est sûr, je n’ai pas choisi le chemin le plus facile. En ne continuant pas directement dans le milieu du football alors que j’aurai pu rentrer par la grande porte, je rentrerai maintenant par une porte microscopique. J’en suis conscient et cela ne me fait pas peur. Si des gens ont besoin de moi, ils savent où j’habite.  Parfois quand je rentre chez moi, je me trompe et je prends la route des Girondins C’est vrai qu’avec le départ de Jean-Louis Triaud, une grande partie de mon histoire est partie avec lui. Il ne faut pas le nier. Si on m’avait proposé, par exemple, d’être ambassadeur du club, j’aurais essayé l’aventure. Je ne dis pas que cela aurait été une réussite, loin de là, mais j’aurais essayé. Cela n’a pas été le cas. Si un jour, ils ont besoin de moi, ils savent où frapper à ma porte ».  Vous n’écartez pas un retour finalement ? Marc Planus : « Non, je n’écarte pas un retour. J’ai passé 26 ans de ma vie aux Girondins. Je croise des gens ici qui m’ont éduqué avant même de m’apprendre à jouer au football. Donc revenir au club, pourquoi pas ? Après, il y a des joueurs qui passent leur temps à attendre que leur ancien club leur tende la main. Ce n’est pas mon cas. Si un jour, ils ont besoin de moi… Ils connaissent mon franc-parler et mon attachement vis-à-vis du club.  Maintenant, Bordeaux se débrouille très bien sans moi et de mon côté, j’ai commencé une autre vie. Je ne suis pas revenu au stade une seule fois. Ce n’est pas parce je n’en avais pas envie mais parce que, peut-être aussi, inconsciemment, je ne voulais pas vivre certaines émotions que j’ai vécu par le passé. Maintenant, c’est une autre aventure, avec une nouvelle équipe et un nouveau staff. Ils doivent écrire leur histoire. Je reviendrai au stade. Peut-être pour le Bordeaux-Marseille (dimanche 19 novembre). Je me dis que ce serait une bonne chose de revenir à ce moment-là, au Matmut ATLANTIQUE. Si Jean-Louis Triaud y va, je serais ravi de l’accompagner. Mais je ne veux pas non plus que l’on se dise que je suis là pour gratter un poste. C’est aussi pour cela que je me fais rare au Haillan. Les textos ça marche bien aussi. Les gens qui m’ont côtoyé passent par ce canal-là.  Je serai lié à vie avec les Girondins Je ne pourrais pas casser le lien qu’il y avait avec le club. Je serai lié à vie avec les Girondins. C’est comme cela, c’est écrit. C’est ma deuxième famille. Parfois, quand je rentre chez moi, je me trompe et je prends la route des Girondins. C’est un petit rappel. A chaque fois je me dis : ‘’Tu ne pourras pas t’en séparer de ce lien’’. C’est une belle histoire.  Aujourd’hui, je suis vraiment content d’avoir été invité. Je vois d’anciens joueurs qui me racontent qu’ils sont heureux dans leur nouvelle vie d’ambassadeur par exemple comme Ludovic Giuly. Je me dis aussi ‘’Pourquoi pas ?’’. Peut-être qu’un jour, j’aurais ce rôle-là. En tout cas, il n’y a aucune pression de nulle part. Si cela se fait, cela se fera naturellement ».   Merci Marc !