Clap de fin pour Grégory Sertic

Alors oui, la cote d’amour de Grégory a largement baissé un soir de janvier 2017. Logique quand un garçon formé au Club s’engage à l’Olympique de Marseille. Depuis, une grande partie des supporters l’a pris en grippe. Parce qu’ils étaient déçus, parce qu’ils se sentaient trahis. Mais Grégory n’était pas le premier. Il ne sera certainement pas le dernier. Alors, au moment de prendre la plume, ou plutôt le clavier, on s’est posé une simple question. Que valent 25 matches à Marseille face aux 181 sous la tunique au Scapulaire ? Que valent trois saisons dans la cité phocéenne quand un garçon est arrivé chez vous à l’adolescence pour en repartir à 27 ans ?

Oui, pour le club, il est important de saluer un joueur comme Grégory. Car finalement, que reste-t-il maintenant que le rideau est tombé ? Il reste un gamin qui ouvre le score, du gauche, face à Sochaux lors de la course au titre (3-0, 3 mai 2009). Il reste un sourire avec la Coupe de la Ligue dans les bras. Il reste une mine fatiguée, ornée de lunettes de soleil, un après-midi de liesse aux Quinconces. L’Hexagoal au bout des doigts dans le ciel bordelais. Il reste enfin un coup-franc décisif et un but signé Henri Saivet en finale de la Coupe de France 2013 (3-2) mais aussi l’humour et le recul d’un garçon « pas très chalant ».

A Bordeaux, Grégory aura gagné tous les trophées nationaux. Il aura joué la Ligue des Champions et l’Europa Ligue. Il aura porté le brassard de capitaine, tout donné et vécu une grave blessure. Déterminante, d’après ses propos, dans cet arrêt précoce. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, il aurait été injuste de le voir partir vers une autre vie sans quelques mots de sympathie. A 31 ans, une nouvelle vie commence pour Grégory. Nous la souhaitons pleine de nouveaux projets et pleine de réussite. Parce qu’il est l’un des nôtres. Parce qu’il le mérite.