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Matthieu Chalmé, entraîneur de l'équipe réserve
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La réserve ne jouera pas contre Lège en raison de mauvaises conditions météorologiques. L’occasion de faire un 1er bilan avec Matthieu Chalmé sur les performances de l’équipe, ses objectifs et la volonté n°1 du staff : fournir des joueurs à l’effectif pro
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girondins.com : Bonjour Matthieu. La saison dernière, tous les jeunes ont été privés de compétition. Ils ont seulement joué quelques matches amicaux. Cela a-t-il changé quelque chose dans votre travail sur cette première partie de saison ?
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Matthieu Chalmé : Nous avons pris cette donnée en compte car nous n’avions aucun recul. Nous ne connaissions pas l’impact de cette absence de compétition, notamment sur le plan physique. Nous avons fait des matches amicaux la saison dernière mais nous n’enchaînions pas. Surtout, il fallait retrouver l’esprit de compétition. Nous avons vraiment appuyé là-dessus. Les matches amicaux, c’est bien, on a toujours envie de les gagner mais ce n’est pas le championnat, il n’y a pas de points en jeu. Dès la reprise, nous leur avons fait prendre conscience qu’il fallait absolument avoir un état d’esprit compétiteur. Avoir toujours envie de gagner. Sur le plan physique, c’était moins compliqué car nous avons pu nous entraîner normalement l’an dernier, contrairement à la première période Covid où tout le monde était à la maison. Nous avons mis tout le monde dans le bain dès la préparation, en expliquant bien les choses, afin que les joueurs s’adaptent et qu’ils aient constamment l’envie de gagner.
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« Nous sommes agréablement surpris de l’évolution de certains joueurs. Ils confirment tout le bien que l’on pense d’eux »
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La visite de Marouane Chamakh au Château du Haillan (août 2021)
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girondins.com : Le message est bien passé pour toutes les équipes ! Le centre a de très bons résultats. Pour la réserve, es-tu dans l’objectif fixé ou agréablement surpris ?
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Matthieu Chalmé : Nous avons fixé un objectif avec le staff et les joueurs : être dans les cinq premiers tout au long de la saison. Nous sommes aux Girondins de Bordeaux en National 3. A ce niveau-là, on doit être dans le top 5. Nous ne sommes pas surpris de l’évolution de cette équipe. Maintenant, être en tête à mi-saison, même si certains ont des matches en moins, c’est très positif. Nous sommes agréablement surpris de l’évolution de certains joueurs. Ils confirment tout le bien que l’on pense d’eux. Ils sont même au-dessus de ce niveau et cela nous a bien aidés. D’autres joueurs se montrent aussi et confirment. Nous sommes dans l’objectif. En tant qu’ancien défenseur, j’avais également à cœur de faire partie des meilleures défenses et c’est le cas (meilleure défense avec 4 buts encaissés, NDLR). Le plus dur dans le football est de marquer des buts et nous faisons aussi partie des meilleures attaques. Le bilan de la première partie de saison est positif mais la priorité n’est pas là. L’objectif ultime est d’amener des joueurs chez les pros, qu’ils soient appelés régulièrement pour des entraînements voire des matches. Beaucoup de joueurs ont participé aux séances des professionnels. Cela montre qu’ils travaillent bien avec nous la semaine et le week-end. C’est très agréable.
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« Si nous sommes dans le coup, nous jouerons évidemment la montée mais nous restons dans la volonté n°1 de faire progresser nos joueurs, de les amener à l’état d’esprit du haut niveau, de leur apprendre leur métier. Une carrière professionnelle, c’est difficile ».
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bordeaux - neuville
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girondins.com : Effectivement, la philosophie du centre est d’amener des joueurs en équipe pro. Dans cette optique, une montée en N2 serait une force supplémentaire pour permettre aux jeunes d’arriver chez les pros ou est-ce une cerise sur le gâteau ?
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Matthieu Chalmé : Il n’y a pas de vérité. Ce qui est sûr, c’est qu’il existe un fossé entre la National 3 et la National 2. Je l’ai personnellement vécu il y a trois ans. Nous étions montés avec un bon groupe et nous sommes redescendus immédiatement. Evoluer en N2, est-ce déterminant pour réussir ? Je n’en suis pas sûr mais il est toujours plus intéressant d’avoir une réserve à un niveau supérieur afin de se confronter à de meilleures équipes le week-end. Les exemples récents d’Aurélien Tchouaméni ou de Jules Koundé, qui n’ont pas connu la N2, montre que ce n’est pas le plus important. Cela ne les empêche pas de faire de très belles carrières. La N2 n’est pas la priorité absolue mais nous voulons rester bien placés jusqu’au sprint final. Si nous sommes dans le coup, nous jouerons évidemment la montée mais nous restons dans la volonté n°1 de faire progresser nos joueurs, de les amener à l’état d’esprit du haut niveau, de leur apprendre leur métier. Une carrière professionnelle, c’est difficile. On peut se dire qu’il suffit d’arriver le matin avec sa trousse de toilette et de rentrer à la maison après son entraînement. J’ai vécu cela et je sais que pour durer dans ce métier, il faut bien plus que cela. La formation, c’est aussi ça, apprendre un métier. Aujourd’hui, les équipes du centre ont de très bons résultats et cela veut dire qu’en termes d’état d’esprit, on est sur le bon chemin. C’était moins le cas ces deux dernières saisons, où on imposait une autre philosophie. Cela n’a pas trop fonctionné. Aujourd’hui, c’est bien de retrouver les Girondins en tête du classement dans toutes les catégories. Après, certains joueurs vont se détacher et réussir. D’autres ne réussiront pas ici mais le feront peut-être ailleurs. Notre rôle, c’est de leur donner toutes les clés pour qu’ils évoluent au plus haut niveau.