Camille Surdez évoque la fin de sa carrière

Girondins.com : Quel a été ton sentiment lorsque tu as su que tu allais raccrocher les crampons à 24 ans ? Camille Surdez : Tout est parti de ce tacle que j’ai reçu lorsque j'avais 17 ans alors que j’ai senti lorsque je me dirigeais tout droit vers le but. Lorsque j’ai eu rendez-vous avec le médecin et qu’il m’a annoncé cette nouvelle, ça a été la fin du monde…Je savais que mon genou n’était plus tout neuf et qu’il était abîmé depuis quelques années. Aujourd’hui, je ne peux qu’accepter cette malheureuse décision. Quand j’ai appelé mes parents et que j’ai prononcé les mots “je dois arrêter le football”, je me suis effondrée. J’ai ressenti et ressens encore énormément de déception mais je n’ai pas le choix.  Girondins.com : Comment vois-tu ta fin de saison ? Camille Surdez : Ici en Suisse, on joue les play-off donc je vois cette fin de saison plutôt bien. Nous sommes sur une bonne lancée avec mon équipe pour aller le plus loin possible et pourquoi ne pas remporter le titre ! Ce serait une très belle façon de finir ma carrière ! Mais match après match je commence à stresser, à appréhender cette fin de saison car je sais que ça rimera avec la fin de ma carrière… Ce sera un moment très difficile pour moi, notamment sur le plan émotionnel; le fait de me dire que ça y est, nous y sommes, c’est le dernier match que je vais jouer. Cependant, je suis plutôt fière de moi, je ne joue pas énormément mais je marque beaucoup, alors pourquoi pas marquer pour ce dernier match et sortir par la grande porte ?

Girondins.com : Que comptes-tu faire à l’issue de cette fin de saison ? As-tu envisagé une reconversion ? Camille Surdez : Je l’ai envisagé oui, ça fait un petit moment que j’y pense. Je me suis inscrite il y a quelque temps pour suivre une formation sociale. Finalement, après mûre réflexion, avec l'arrêt du football j’ai envie de rester dans ce milieu. Je vais donc attendre de bien finir la saison afin de me poser les bonnes questions et de me tourner vers quelque chose qui me plaise vraiment. J’ai passé des diplômes pour être entraîneure en Suisse et puis pourquoi pas dans quelques années reprendre une équipe. À court terme, le poste de team manager m’intéresse. Le fait d’encadrer une équipe et l’entourer peut vraiment me plaire.  Girondins.com : Quel est ton plus beau souvenir sous les couleurs des Girondins ? Camille Surdez : Concernant le football, je ne peux en citer un en particulier car j’ai malheureusement peu joué. Sinon, notre voyage aux États-Unis ! Avec l’équipe et le staff, nous nous y sommes rendus pour une semaine de préparation où nous avons même joué contre une équipe de première division américaine ! Partir avec le staff, les coéquipières, découvrir un autre pays, c'était génial ! Concernant Bordeaux, je garde un très bon souvenir de mes coaches et de mes coéquipières… Même en ayant un temps de jeu pas très élevé, au niveau de l'apprentissage du football, je peux dire que c’était mes deux plus belles années !

Girondins.com : En tant qu’ancienne joueuse des Girondins de Bordeaux, suis-tu le championnat de D1 Arkema et tes anciennes coéquipières ? Camille Surdez : Oui bien sûr, je suis même toujours abonnée ! Je suis encore en contact avec pas mal de joueuses comme Maëlle Garbino, Claire Lavogez, Inès Jaurena, Julie Thibaud ou encore Delphine Chatelin ! Ce sont des filles avec qui j’aimerais rester en contact le plus longtemps possible. Il y a aussi Vanessa Gilles, même si elle n’est plus au club. Aujourd’hui, je dois suivre différents championnats pour suivre mes amies ! Je regarde également de temps en temps les garçons, je trouve leur situation triste et j’espère vraiment qu’ils vont rester en Ligue 1. Je croise les doigts.  Gridondins.com : Quel a été ton plus beau but ? Te souviens-tu comment tu l’as célébré ? Camille Surdez : Alors ce n’était pas mon plus beau but, c’était celui qui avait le plus de sens pour moi. Lors de mon retour de blessure des ligaments croisés à mes 18 ans, je suis sélectionnée pour disputer l’Euro avec les U19 et je marque un doublé face à l’Allemagne ! C’était lors de la demi-finale qui a lieu en Slovaquie, j’ai eu les larmes aux yeux… Je me revois célébrer ce but à genou, entourée de mes coéquipières. Nous remercions Camille pour cette interview et lui souhaitons une bonne continuation !